Le volcanisme des Baumes est à l’origine des formations volcaniques comprises entre les vallées de Peyne et de Boyne. L’ensemble des éruptions a contribué à la formation d’une unité géomorphologique singulière à l’échelle du bas-Languedoc. Notamment les épisodes volcaniques qui se sont succédé durant le pléistocène inférieur. Le causse basaltique est constitué de coulées successives en direction de Caux et de Lézignan-la-Cèbe (Fig.1. Les Baumes, 1943). Ces dernières se sont épanchées entre 1.46 et 1.55 Ma d’après les datations récentes (Fig.2.carte géol).

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Les coulées de lave se sont mises en place dans le contexte géographique de vallées. Leur positionnement actuel de plateau résulte d’un processus d’inversion de relief (Fig.3.).

Dans notre région, la majorité des coulées se sont épanchées dans d’anciens cours d’eau puis, par un mécanisme d’inversion de relief lié à l’érosion, elles se sont retrouvées en position haute. En refroidissant, les coulées prennent une structuration interne typique dite « en orgues ». 

Les laves refroidies en basalte constituent une roche plus résistante à l’érosion que le substrat en place (calcaires coquillers, grès de plage, sables et molasses marines). De ce fait, l’érosion entame plus activement les reliefs autour du basalte qui se trouve peu à peu porté en altitude.

A partir du moment où les reliefs basaltiques ont été portés en position de surplomb, les bordures externes à la coulée ont subi un processus d’érosions latérales qui ont formé des éboulis et ont parfois créé des « falaises » naturelles. Ces fronts naturels ont servi de surface d’entame des exploitations carrières à différentes périodes.

La colline des Baumes est un édifice volcanique actuellement très érodé et les reliefs se sont arrondis. Les teintes rougeâtres que l’on aperçoit au sommet de l’affleurement correspondent à une oxydation du fer par les gaz volcaniques.

La coulée de Nizas-Lézignan s’étend au sud-est sur plus de 8km en direction de Pézenas. Cette coulée basaltique est très riche en inclusions de péridotite cristallisée, au sein de laquelle on distingue des minéraux comme l’olivine d’une couleur jaune verdâtre ou encore le diopside de couleur vert émeraude. 

Fig.4 et 5. Inclusions de péridotite dans le basalte (©J. Ivorra)

Les édifices se sont continuellement érodés et on les découvre façonnés dans le paysage actuel : petits reliefs, plateaux basaltiques et autres cuvettes.

Textes J.Ivorra et A.Diaz