Les bonnes pratiques de l'archéologie.
Toute action archéologique doit être prescrite par le service régional de l’archéologie. Aussi il n’est pas possible de réaliser des fouilles dans son jardin. Les services de l’Etat donnent des autorisations aux archéologues car leur regard aguerri leur permet de récolter toutes les informations nécessaires selon des normes bien définies.
Je préviens le Service archéologique de la CAHM ou je contacte une des associations spécialisée en archéologie sur le territoire. Ces deux structures sauront identifier, évaluer, dater les artefacts et vous orienter dans les démarches auprès du Service Régional de l’Archéologie afin de déclarer votre découverte fortuite.
Le code du patrimoine dans son livre V – Titre IV – Article L542-1 stipule que :
« Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche ».
Amateur de spéléologie, chercheur ou simple randonneur, voici les bonnes attitudes à adopter lors de la découverte d'une cavité ou d'un abri-sous-roche ornés de peintures et/ou de gravures.
Ce manuel rédigé par des professionnels et scientifiques, édité par le Ministère de la Culture, vous apportera la marche à suivre afin de garantir la protection du site et de son environnement. Toute découverte est soumise à une réglementation et doit être signalée dans les plus brefs délais.
Manuel des bonnes pratiques dans les sites ornés en milieu souterrain
à télécharger ci-dessous :
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Archeologie/Ressources-documentaires/Les-essentiels/Manuel-des-bonnes-pratiques-dans-les-sites-ornes-en-milieu-souterrain
Question de Tristan, 14 ans, élève de 3ème collège de Paulhan (34)
L'archéologie nécessite à la fois des aptitudes intellectuelles et manuelles.
Sur le terrain, les outils du fouilleur sont très simples : pelle mécanique, pelle, pioche, bêche, truelle, brouette, sceau, pinceau fin et instrument de dentiste, tamis, papier millimétré, crayon, mètre, niveau à bulle, corde, appareil photo, théodolite (appareil des géomètres qui positionne chaque objet dans l’espace) et maintenant GPS !
Au laboratoire, les outils sont très différents : brosse à dents, mire, appareil photo, binoculaire, loupe, conformateur, pied à coulisse, étiquette, sac et bac de conservation, colle, ordinateur et outils de dessin informatique.
Et oui l’archéologie concerne aussi le bâti. Vous pouvez donc à tout moment à l’occasion de travaux dans votre maison surtout si elle se trouve dans un centre ancien découvrir des éléments d’architecture pouvant parfois remonter à la période médiévale.
Ces vestiges intéressent beaucoup les archéologues qui peuvent alors consigner l’information et petit à petit reconstituer la formation des villages, les modes d’habités, les décors…
Est-ce-que vos travaux seront compromis ? Absolument pas. L’archéologue n’a pas vocation à empêcher des travaux, il est juste là pour collecter l’information afin de la conserver et l’étudier en vue de réaliser des synthèses sur les villes et villages des communes.
Alors que faire si vous faites une telle découverte ? Il suffit de contacter le service archéologique de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée, ou une association spécialisée en archéologie ou le Maire de la commune.
Nous tenons à remercier les propriétaires qui ont déjà fait ce type de démarche et qui ont contribué ainsi à une meilleure connaissance des villes et villages de notre territoire.
Photo 1 : Fenêtres géminées découvertes au cours de travaux sous les enduits
Photo 2 : Murs en terre XIVe siècle découverts sous les enduits dans le cadre d'une opération d'archéologie du bâti