Un site indigène princier Le site de Montjoui est mentionné dès la fin du XIXe siècle par Donnadieu et Fabre […]
Un site indigène princier
Le site de Montjoui est mentionné dès la fin du XIXe siècle par Donnadieu et Fabre qui signalent à cet endroit la présence d’un temple. C’est en 1967 que Gabriel Rodriguez reprend les recherches à cet endroit et identifie une occupation chalcolithique. En 1967 D. Rouquette met en évidence une occupation de l’âge du Fer. Suite à ces données mises en exergue après défonçage, André Nickels réalise deux sondages en 1975 qui lui permettent de préciser la nature du site. En 1999, 2001 et 2003 Elian Gomez réalise d’autres sondages afin de compléter les connaissances quant aux structures mais aussi quant à l’intégration du site dans la dynamique de territoire.
Le site de 4 ha (constante des gros sites de l’âge du Fer) se trouve sur un promontoire qui domine le fleuve Hérault. La première occupation du site de Montjoui est datée du néolithique final (2500 av. J.-C.). Cependant l’occupation la plus développée et la mieux connue est celle qui concerne l’âge du Fer. En effet, le site est occupé sur une courte période VIe/Ve s. av. J.-C. Il est matérialisé par une double enceinte fossoyée avec deux entrées : une sur sa partie ouest vers le fleuve, la Monédière et Béziers ; l’autre au sud vers le Bagnas et Agde. Large de 11m à 9m et profond d’au moins 3,5 m ces fossés monumentaux ont nécessité une considérable force de travail, sans doute aussi à but ostentatoire. Plus de 60 fermes ont été repérées autour du Mont-Joui dont l’économie dépendait à la fois des surplus agricoles, du contrôle des axes de communication et vraisemblablement du commerce du sel.
Ce site occupé à la protohistoire sur une courte période présente un grand intérêt dans la dynamique de territoire avec les sites environnants, Bessan la Monédière, Agde et Béziers.
Elian Gomez, Responsable d'opération service archéologique ville de Béziers, Céline Gomez-Pardies, archéologue CAHM