Les vestiges de Montrose appartiennent de manière significative à la culture de Véraza.
Découvert en 1982 par A. Cornejo, ce gisement de plein air a révélé une fosse contenant divers artefacts néolithiques suite à un défonçage agricole sur la commune de Tourbes, au lieu-dit Les Demoiselles. Un sondage de 4m2 réalisé à l’emplacement d’une concentration de fragments de torchis a permis de localiser la base d’une fosse. La fouille a permis de mettre au jour des fragments de céramique, de torchis, des éléments lithiques, des vestiges fauniques et des nodules scoriacés.
La fosse, de forme tronconique, contenait des récipients en céramique, dont une marmite tulipiforme, une écuelle et un pot tronconique, ainsi que des fragments de torchis cuits. Les analyses des nodules scoriacés ont montré qu'ils ne provenaient pas de la métallurgie du cuivre, mais pourraient être liés à la destruction d'un four en torchis. Les vestiges lithiques ne sont pas très abondants et se composent d’un nucléus et un éclat en quartz, un fragment de lame chauffé et un fragment de grattoir en chaille grise.
Les vestiges fauniques identifiés appartiennent à des animaux domestiques, principalement des ovi-caprinés. Les vestiges de Montrose appartiennent de manière significative à la culture de Véraza, une culture bien présente dans la plaine de l’Hérault à la fin du néolithique. Des comparaisons peuvent être faites avec des céramiques du Saint-Ponien à Camprafaud (Hérault), des torchis de Roquemengarde à Saint-Pons-de-Mauchiens (Hérault).
Le site de Montrose s'intègre dans un ensemble de gisements de la plaine de l'Hérault, montrant une forte présence de la culture de Véraza, tels que le site des Mourguettes à Portiragnes, la Mère des Fontaines à Tourbes, datant du Néolithique final et du Chalcolithique.