Le site de Pont-de-Roque-Haute est l’un des plus anciens sites néolithiques du littoral méditerranéen. Le gisement, proche du littoral et […]
Le site de Pont-de-Roque-Haute est l’un des plus anciens sites néolithiques du littoral méditerranéen. Le gisement, proche du littoral et sans doute à proximité d’une lagune, se situe au pied du massif volcanique de Roque-Haute entre les cours de l’Orb et de l’Hérault. Il correspond à la fouille de dix fosses découvertes fortuitement en 1994 sur la commune de Portiragnes dans l’Hérault (34).
L’analyse du site met en avant un établissement agricole caractérisé par un ensemble de fosses aux fonctions incertaines. Il s’agit d’une communauté d’agriculteurs et d’éleveurs sédentaires, montrant des relations orientées vers l’Italie centro-méridionale bien plus que vers la Provence ou la Ligurie.
Les datations radiocarbone placent l’occupation du site entre 5850 et 5650 avant notre ère. Ces datations font parties des plus anciennes pour le Néolithique ancien de France (Manen & Sabatier 2003 : 485 - 489).
L’analyse de la culture matérielle permet de percevoir l’origine de cette communauté néolithique. En effet, l’étude de la céramique précise qu’il s’agit de l’un des rares habitats attribués au complexe Ceramica impressa (Binder 2001 ; Fugazolla-Delpino, Pessina& Tiné (dir.) 2002). De même la présence d’obsidienne taillée dont l’origine est l’île de Palmarola, désigne de manière singulière l’Italie centro-méridionale comme lieu de provenance.
Ce site a également livré des données permettant de caractériser les comportements et les activités envers les faunes de l’une des plus anciennes communautés d’agriculteurs et d’éleveurs connue à ce jour en France.