Sur notre territoire, les traces de viticulture les plus anciennes ont été mises au jour à Agde. Elles datent du deuxième siècle avant J.-C.
A cette période la cité d’Agde s’étend et sa campagne se dynamise avec la création de nombreux domaines à vocation viticole. On assiste à une multiplication de sites.
Ils sont matérialisés par la présence de bassins de décantation pour le vin, d’éléments de pressoir, de fours à amphores.
Plusieurs sites ayant livrés de telles structures ont été fouillés :
Le plus exceptionnel d’entre eux est le site de Saint-Michel du Bagnas. Fouillé en 1999 par Elian Gomez* dans le cadre du Groupe de Recherches Archéologiques d’Agde, ce site, en bordure de l’étang du Bagnas, a livré : des bassins de décantation pour le vin accompagnés d'une fosse à dolium ainsi que des fours à amphores italiques permettant de commercer le vin dans le sud de la Gaule et au-delà. (Fig. 1)
Un second site exceptionnel est situé au golf. Il porte le nom de son lieu-dit Saint-Martin des vignes. Il a été découvert dans le cadre d’une fouille préventive réalisée par l’Inrap en amont de l’extension du golf sous la direction de Patrick Ferreira. Ce site a livré les bassins de décantation les mieux conservés de la commune. (Fig. 2)
Ces structures sont en place et utilisées du IIéme siècle av. J.-C. jusqu’au au Ier siècle ap. J.-C.
Après une stagnation de la création de domaines au début de l’Empire romain. Une nouvelle phase de création d’établissement ruraux est perceptible à partir du dernier quart du Ier s. av. J.-C.
Cette fois cette dynamique viticole s’étend un peu partout sur le territoire. (Fig. 3)
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Céline Gomez-Pardies archéologue CAHM
*Elian Gomez – Archéologue ville de Béziers – chercheur associé UMR 7299 CNRS-AMU, Centre Camille Jullian, Aix-en-Provence
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